Mission franco-arménienne du LA3M à Ereruyk, Arménie

Cette mission est pilotée par le LA3M.

2009 → 2016

Localisation

Ereruyk, Arménie.

Effectif du LA3M engagé

Direction : Patrick Donabédian

Participants : Andreas Hartmann-Virnich Heike Hansen

Responsables d'études : Andreas Hartmann-Virnich Patrick Donabédian Heike Hansen

Présentation

Participants et Responsables d’études spécifiques :

  • Patrick DONABEDIAN : Architecture, décor sculpté, lapidaire, épigraphie, histoire, recherches archivistiques, gestion des missions, direction du chantier, administration, relations avec les autorités locales et avec les autorités françaises et bailleurs de fonds, direction-supervision des rapports annuels et des publications communes
  • Andreas HARTMANN-VIRNICH : Archéologie du bâti, architecture, participation aux fouilles archéologiques, participation aux relevés topographiques, rédaction de parties des rapports et des publications communes
  • Georges MARCHAND (2009 à 2014) puis Heike HANSEN (2015-2016) : Relevés topographiques et DAO
  • Laurent SCHNEIDER (2009-2010): Étude globale du site, évaluation des potentialités, premiers sondages archéologiques, participation aux relevés topographiques.

Célèbre pour son imposante basilique, proche des vestiges de l’ancienne capitale Ani, le site paléochrétien et médiéval d’Ereruyk est l’un des plus énigmatiques d’Arménie. Venant après des campagnes extensives et insuffisamment documentées de la période soviétique, la mission du LA3M s’est attachée à soumettre le site à une étude approfondie, mais ciblée, et pluridisciplinaire, en étroite coopération avec les partenaires locaux. Elle a en particulier porté son attention sur la zone au sud-est de la basilique où elle a mis au jour un cimetière attenant au sanctuaire[1] ; elle a étudié minutieusement plus de soixante-dix tombes datées entre l’Antiquité tardive et nos jours. Pour la première fois dans l’archéologie médiévale arménienne, la mission a établi une typo-chronologie des sépultures, fondée sur une trentaine de datations au C14, mettant en lumière près d’un millénaire et demi d’histoire humaine, sociale, et par ricochet, d’histoire du site et de ses monuments. Ces investigations servent désormais de référence pour les archéologues médiévistes d’Arménie maintenant plus enclins à étudier la mort chrétienne, sujet jusque-là quasi tabou. Malgré la pauvreté des témoignages livresques et épigraphiques, la mission a pu approcher les datations relatives et mêmes absolues de plusieurs composantes d’un ensemble pourtant complexe et perturbé. Ses travaux ont fait l’objet de rapports annuels détaillés et de nombreuses publications, dont une monographie bilingue (en français et arménien) commandée par le ministère arménien de la culture afin de soutenir la démarche d’inscription du site sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.


[1] La mission est en particulier redevable à Damien Martinez, du CIHAM de Lyon 2, qui a rejoint l’équipe en 2011 et a dès lors assuré la direction du volet proprement archéologique de ses travaux.

Ereruyk Localisation dans l’Arménie historique (crédit photo : Patrick Donabédian/Claude Mutafian)
Ereruyk Localisation sur la carte de la rép. d’Arménie (crédit photo : Damien Martinez)
Ereruyk, base de stèle avec Vierge trônant à l’enfant entre deux anges sur la face principale, et croix sur les faces latérales (ca. VIIe s.) (crédit photo : Patrick Donabédian)