Castrum de Montpaon

Cette mission est co-pilotée par le LA3M et dirigée par Jean-Christophe Tréglia (CIHAM), Marie-Laure Laharie (TRACES) ().

2009 → 2017

Localisation

, France.

Effectif du LA3M engagé

Direction : Véronique Rinalducci

Participants : Pascal Maritaux Carine Cenzon-Salvayre

Responsables d'études : Anne Cloarec-Quillon Dianne Unsain Olivier Thuaudet Marie-Astrid Chazottes

Présentation

Contrairement au château des Baux et aux Tours de Castillon, le castrum de Montpaon (Fontvieille, Bouches-du-Rhône) situé à l’extrémité occidentale des Alpilles et dépendant de la famille des Baux, n’est mentionné que de façon succincte dans des ouvrages d’Histoire régionale rédigés au début du siècle dernier. Seules quelques explorations y furent réalisées dans les années 1960, fouilles malheureusement dépourvues de documentation. Le programme entamé en 2007 s’inscrit dans le prolongement des travaux en archéologie castrale initiés par le LA3M en Provence occidentale sous l’impulsion de Gabrielle Démians d’Archimbaud puis de Michel Fixot (Rougiers, Cadrix, Saint-Martin-de-la-Brasque…).

Les vestiges visibles se répartissent en deux quartiers distincts, haut et bas, chacun défendu par une enceinte. D’une façon générale, les élévations bâties conservées demeurent extrêmement rares probablement en raison du démantèlement dont le site fit manifestement l’objet dès son abandon à l’extrême fin du XIVe s ou durant les premières années du siècle suivant. Le mobilier mis au jour en 2009 dans la tranchée de fondation du rempart du quartier sommital suggère de dater son édification dans le courant du XIIe s. Cette muraille fut renforcée durant la seconde moitié du XIIIe s., en particulier par la création d’un accès en chicane.

Des « hommes » de Montpaon on ne sait quasiment rien. Leur installation même sur ce rocher, durant le premier quart du XIe s., fait toujours l’objet de discussions. Cette assertion repose sur une bulle de Benoit VIII, toujours citée sans être produite, qui mentionnerait, aux environs de 1024, « Hugues de Baux, seigneur des Baux, de Montpaon et de Meyrargues ». Comment interpréter par ailleurs le silence des fonds d’archives du XIIe s. durant les vingt années que durèrent les guerres baussenques ? Il faut attendre le retour au calme des premières années du siècle suivant pour trouver à nouveau mention du site. Dans les années 1220-1230, les mises en gages des principaux châteaux et terres que les Baux détiennent dans les environs immédiats (dont Montpaon) paraissent néanmoins révéler l’état de nécessité dans lequel le coût de ces ambitions défaites a laissé le patrimoine familial.

Le programme Montpaon est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication (SRA PACA), le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et la Commune de Fontvieille.

Marie-Laure Laharie, Véronique Rinalducci, Jean-Christophe Tréglia