Largentière

Cette mission est pilotée par le LA3M.

2013 → 2014

Localisation

Largentière, France.

Effectif du LA3M engagé

Direction : Nicolas Minvielle Larousse

Présentation

Les opérations de prospections thématiques menées sur les mines d’argent médiévales de Largentière s’inscrivent dans une recherche universitaire portant sur les exploitations argentifères du Languedoc médiéval. La vallée de la Ligne a été exploitée pour ses ressources argentifères entre les XIe et XIVe siècles, engendrant son peuplement et son organisation. La campagne de prospection thématique 2013 était une reprise des opérations de terrain sur Largentière, interrompues depuis 2004. Elle était organisée en trois axes. Le premier était archéologique avec d’abord une reprise de l’inventaire global des sites inventoriés depuis 1983 et ensuite des prospections complémentaires, ce qui a tout de même abouti grâce à une indication orale à la découverte d’une seconde Baume de Viviers encore inconnue, non loin de la première et plus vaste encore. Le second était documentaire avec l’élaboration d’un regeste contenant l’ensemble des textes miniers concernant Largentière et le Vivarais. Le troisième était planimétrique avec des analyses parcellaires (cadastre, mais aussi terriers modernes et reconnaissances médiévales). La campagne 2014 s’est focalisée sur l’enregistrement lasergrammétrique et l’étude archéologique d’une mine de plomb et d’argent, nommée Baume de Vivier. La Baume s’apparente à un seul et vaste chantier d’abattage subhorizontal longiforme, dans lequel ont été laissés quelques piliers pour soutenir le plafond. Elle occupe une surface visible de 4020 m2 en s’étendant sur 185 m de long et entre 20 et 27 m de large. Avec des fronts de taille qui se développent sur un périmètre de 415 m, elle a conservé l’empreinte du travail des mineurs. Les traces d’abattage par l’outil ou par le feu y sont en effet fréquentes et non reprises ou détériorées. Considérant ces vestiges, l’opération menée à la Baume de Viviers avait trois objectifs. Le premier se place dans l’optique d’une étude technique exhaustive de cette mine. Traces d’abattage, mais aussi aménagements divers, estimation du volume extrait, organisation du travail. Le second se place dans une optique d’archivage et de conservation de ce témoin de l’activité minière médiévale. Le dernier se place dans une optique de diffusion des connaissances, et notamment envers le grand public.