Du Xe au XIVe siècle l’Europe connaît un formidable essor démographique, un accroissement des échanges, un développement des phénomènes urbains. Après un temps d’arrêt au milieu du XIVe siècle, essentiellement du à l’épidémie de peste, le dynamisme reprend avec vigueur. Pour répondre aux besoins nouveaux et accrus, les réserves en métal sont vitales que ce soit pour le fer (outillage agricole, artisanat, construction, armement) comme pour les non ferreux (plomb, cuivre, argent principalement).
Dans ce cadre général, l’argent occupe la première place dans la France médiévale car il constitue la base du monnayage avec le denier. Symbole de pouvoir économique et politique, ce minerai précieux est activement recherché, exploité, transformé.
Pour mener cette recherche, sont utilisées les sources écrites, iconographiques, archéologiques, archéométriques et analytiques. L’étude concerne aussi bien les structures de production (mines, ateliers, fours et fonderies) que le contexte politique, économique, social, juridique et paléoenvironnemental dans lequel l'activité minière et métallurgique se déroule.
Le cadre géographique est essentiellement centré sur le sud de la France : Alpes du Nord (Isère), Languedoc (Ardèche, Gard, Hérault), Montagne Noire (Aude), Mont Lozère. Des collaborations actives ont été mises en place avec des chercheurs travaillant dans le monde méditerranéen, et plus particulièrement avec l’Italie (Université de Sienne), l’Andalousie, la Tunisie (Université du 9 Avril de Tunis) et le Maroc. Des échanges réguliers sont entretenus avec des correspondant travaillant sur l’argent au Moyen Âge en Saxe (Allemagne), Rep. Tchèque, Slovaquie et Devon (Grande-Bretagne).
L’Argent au Moyen Âge recouvre un large éventail de champs thématiques :
Cette approche est nécessairement pluridisciplinaire.
archéologie minière - mine - argent